Le syndrome brachycéphale
Qu'est ce qu'un animal brachycéphale et quelles en sont les causes?
Brachycéphale signifie crâne aplati et élargi et à la face courte et écrasée.
Les plus répandus sont le Bouledogue Français, le Carlin, le Bulldog Anglais, le Cavalier King Charles ...
Victime de leur succès, ces caractéristiques sont de plus en plus sélectionnées génétiquement renforçant les conséquences cliniques de ces animaux.
Certaines races de chiens et de chats sont sujettes à une respiration difficile et obstructive en raison de la forme de leur tête, de leur museau et de leur gorge.
Ces races sont devenues très populaires ces dernières années, augmentant ainsi le nombre de chiens affectés par une pathologie respiratoire que l’on appelle le syndrome respiratoire obstructif brachycéphale ou le syndrome brachycéphale.
Ces termes décrivent une affection anatomique anormale qui correspondent à un dysfonctionnement des voies respiratoires hautes et elle concerne le plus souvent les races brachycéphales.
Quelles sont les caractéristiques de ces malformations?
Les composantes anatomiques
- sténose des narines
- un palais mous allongé et épaissi
- une hypoplasie trachéale.
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Les composantes cliniques
- l’inflammation des amygdales
- le collapsus laryngé
- l’éversion des ventricules laryngés
- le collapsus trachéal
- la syncope.
Outre les signes cliniques connus de l'obstruction des voies aériennes supérieures, les animaux atteints peuvent souffrir également de diverses affections gastro-intestinales (régurgitations, reflux, vomissements), d'apnée du sommeil et de maladies cardiovasculaires, ce qui peut contribuer aux difficultés de traitement et de prise en charge de ces patients.
L'âge moyen au moment du diagnostic du syndrome brachycéphale est de 4 ans, bien que les bouledogues anglais présentent des signes cliniques plus tôt.
Les signes cliniques comprennent généralement une intolérance à l'exercice, à la chaleur et des problèmes respiratoires. Dans les cas les plus graves, les propriétaires peuvent signaler une cyanose (manque d’oxygène), et des épisodes de syncope. Certains chiens peuvent présenter des régurgitations de mousse ou de salive pendant les épisodes de crise.
Comment diagnostiquer le syndrome brachycéphale et par quelles méthodes ?
Les moyens de diagnostic doivent être adaptés à la gravité de la maladie et à la présentation clinique. Les tests biochimiques de routine (NFS, biochimie et analyse d'urine) peuvent permettre d’écarter d’autres pathologies.
Une multitudes d'examens d'imagerie peuvent être mis en place.
La radiographie de l'appareil respiratoire et l'endoscopie respiratoire en premier choix
La radiographie permet de révéler des signes de maladie trachéale, des modifications du parenchyme pulmonaire, des modifications de l'œsophage, une hernie hiatale, ainsi qu'une maladie cardiovasculaire.
L'endoscopie permet d'évaluer le pharynx et le larynx : la longueur du palais mou, le larynx et la trachée.
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Les autres types moins courants qui peuvent être conseillés en complément
- radiographie abdominale
- échographie abdominale
- l'endoscopie digestive
- Bronchoscopie
- Scanner de la tête et du cou
Le pharynx et le larynx doivent être évalués à la recherche de modifications anatomiques et fonctionnelles. L'examen oral inclut l'évaluation de la longueur du palais mou, de la taille et de la forme du larynx et des saccules laryngées.
L'endoscopie du nasopharynx
peut montrer une inflammation nasopharyngée, un collapsus laryngé ou d’autres pathologies respiratoires.
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L'endoscopie du tractus gastro-intestinal supérieur
permet le diagnostic d’oesophagite, de gastrite, de reflux, de hernie hiatale et de sténose pylorique, qui ont été trouvés chez jusqu'à 80 % des chiens atteints.
L'aggravation des signes gastro-intestinaux étant corrélée à l'aggravation des signes cliniques respiratoires.
L'évaluation bronchoscopique de chiens atteints du syndrome brachycéphale candidat à une intervention chirurgicale a montré que 87 % des chiens présentaient un certain degré de collapsus ou de sténose, et que l'aggravation du collapsus bronchique était associée au collapsus laryngé.
Quels sont les moyens de traitement à ce jour ?
Les traitements médicaux et chirurgicaux sont généralement indiqués pour les patients atteints de maladies brachycéphales des voies respiratoires.
Il n'y a pas de directives établies qui dictent le moment optimal pour une intervention chirurgicale, cependant tout patient diagnostiqué avec l'une des composants primaires de la maladie des voies aériennes brachycéphales ou tout animal présentant des manifestations cliniques de la maladie doit être considéré comme un candidat à la chirurgie.
Le traitement médical
en première intention, il comprend la perte de poids, le contrôle des déclencheurs d'excitation et d'activité, le traitement médical des signes gastro-intestinaux et le traitement d’une éventuelle maladie pulmonaire sous-jacente.
Le traitement chirurgical
visent à soulager l'obstruction des voies aériennes supérieures en élargissant les narines sténosées, en raccourcissant et en désépaississant le palais mou.
Il existe différentes techniques décrites pour élargir les narines et traiter le palais allongé et épais.
VetandSurg réalise cette chirurgie par la dernière technique décrite ce jour grâce à du matériel de pointe de dernière génération: le laser CO²
La technique au laser CO² est le choix optimal pour traiter l’hyperplasie du voile du palais. Elle permet de limiter les oedèmes post opératoires, l’inflammation et les saignements. Elle permet également une cicatrisation plus rapide et un temps de chirurgie raccourci.
Un exemple de post opératoire
La rhinoplastie
La palatoplastie
La gestion du post opératoire et le retour à la maison
Les principales complications
- obstruction des voies respiratoires secondaire à l'inflammation des tissus mous
- pneumonie d'aspiration
- l'arrêt respiratoire.
Tous les patients font l'objet d'une surveillance intensive pendant la période de récupération anesthésique et les 12 à 24 heures suivantes, afin de s'assurer que tout signe de détresse respiratoire.
Les complications mineures plus rares
- saignements
- déhiscence de l'incision de la palatoplastie
- sténose récurrente
- reflux nasopharyngé et une rhinite.
Bien que de nombreux patients présentent une amélioration des signes cliniques après l'opération, presque tous les animaux continueront à présenter un certain degré de signes d'obstruction des voies aériennes supérieures.
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A la maison, le traitement médical est mis en place pendant une semaine, dont des corticoides à dose dégressive pour limiter l’inflammation post opératoire. Il faudra garder l’animal au calme pendant deux semaines et ne plus utiliser de collier, mais préférer le port d’un harnais.
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